Du début du Néolithique au IIIème Siècle après Jésus-Christ
Lannédern est située sur le versant Sud de la rivière la petite Douphine et les caractéristiques zoologiques et végétales du contrefort des monts d’Arès se prêtent à la vie humaine au Néolithique. Le mot Arrée ou Arrhée ou Arez ou Ahès ou Arès, proviendrait d’un vieux mot celte, anne ou enne, signifiant montagne.
L’empreinte de la civilisation mégalithique
Le menhir de Roscadou
Petit bloc de granit local de 2 mètres de haut, englobé dans un talus et probablement situé sur la voie antique Hent-Ahès (liaison Carhaix-Douarnenez et par la ramification à la voie romaine Morlaix-Quimper). Il servait de point de repère et de lieu de rassemblement.
Des fouilles ont également permis de recenser des tertres, des tombes en coffre et autres tumulus. Les labours ont pratiquement totalement écrêté le relief, ainsi ils n’ont d’intérêt que par leur situation. (bergam, coat-ar-roch, roch’ven, kervéguennet)
L’âge de la pierre polie (-9 000 à -3 300 ans)
Les gisements de Bergam et Croas-Nevez-Coat Ar-Roch-Kerveguennet.
L’occupation des hommes sur les terres dès le Néolithique permet de retracer l’épopée de nos lointains ancêtres. L’indice des pierres polies et les ateliers de Bergam (une industrie lithique relativement abondante) sont associés à la roche éruptive qui a servi à les façonner. Elles proviennent d’un affleurement doléritique et fibrolitique situé Park Pironnick et Park Louët au Nord-Est de Roch Ven. La roche n’est utilisable qu’a certains endroits précis ; suffisamment dure et dense pour être taillée et polie sans s’effriter « mein houarn », les pierres de fer tellement ferrugineuses d’ailleurs que l’oxydation rouge contribue à intensifier leur tranchant bleuté.
Les hommes abandonnent leur vie de chasse et de cueillette et inventent et se consacrent à l’agriculture. Les tout premiers paysans ont entrepris de défricher la forêt primitive à coups de hache et d’herminette pour y créer des pâturages et des champs, c’était il y a 6000 ans.
Sur le versant Nord de Roch Ven proche de Bergam à parc, le gisement de pierres taillées et polies permet d’approcher le dégrossissement des ébauches à grand coups de percuteurs. Puis la métadolérite était taillée sur place et bouchardée pour écraser les arrêtes15 à 20 kg pour une hache de 300 gramme et un taux de réussite de 2% d’où la quantité de déchets.
Quand la pierre est suffisamment dégrossie les tailleurs ont mis au point la technique de polissage. Ils polissent les ébauches sur un rocher avec du sable comme abrasif et de l’eau.
Par souci d’esthétique ces artisans de la première heure peaufinaient leurs outils jusqu’à la perfection avant de les emmancher dans un bois avec une colle à base de résine et d’écorce de bouleau, 2 jours pour confectionner un outil, une véritable monnaie d’échange.
L’arrivée du bronze sonne la fin de des dolérites.Le gisement de surface de Bergam se distingue par la densité des artéfacts collectés par les agriculteurs (en particulier la famille Bras) sur une dizaine d’hectares : haches (6+30) et fragments de haches polies, outillage en silex (57), percuteurs….datables du néolithique final ou de l’âge de bronze ancien.
C’est un instrument composé d’une lame coupante taillée ou polie, inséré dans un manche en bois et le plus souvent comprenant une pièce intermédiaire pour fixer la lame au manche, une gaine. L’axe de la lame fait un angle droit avec l’axe du manche et son tranchant est parallèle au manche. Le polissage peut être partiel, seulement sur le tranchant, ou total lui donnant un aspect lisse.
Symbole des premiers agriculteurs qui ont défriché, son usage perdure jusqu’à l’âge du Bronze ; les modèles en métal remplaçant peu à peu les exemplaires en pierre. Elle est l’outil indispensable aux travaux de déforestation permettant de créer des espaces propres à l’agriculture. La hache sert donc à l’abattage des arbres ou à la taille des bois de charpente. Le travail plus minutieux du bois devait se faire à l’aide d’un outil type herminette ou tranchet. L’Homme taille un bloc de pierre (silex, roche dure) en lui donnant une forme générale. Cette lame peut ensuite être polie. Cette technique de lissage de la lame est une innovation du Néolithique ; le manche en bois présente une tête lourde et robuste ; l’emmanchement est une partie intermédiaire plus ou moins complexe. C’est une gaine qui absorbe les ondes de choc et évite l’éclatement du manche.
L’âge de bronze et du fer (-1100 à -700 ans)
Les bas-fourneaux de Bergam.
La découverte de résidus et de fonds de bas-fourneaux permet de situer un village de forgerons vers Bergam.
Le bas fourneau se présente comme une cheminée de taille humaine (un ou deux mètres de haut) en pierres, briques et terre cuite, dans laquelle on dispose en alternance une couche de minerai de fer et une couche de charbon de bois.
Lorsque l’on met le feu, le charbon de bois produit du monoxyde de carbone qui vient réduire le minerai : le fer est présent dans le minerai sous forme oxydée et il se forme ainsi du fer : Fe3O4 + 4CO ? 3Fe + 4CO2
Le tirage du fourneau est assuré soit par ventilation naturelle, soit par des soufflets, généralement manuels. Les impuretés qui accompagnent le minerai forment la scorie ou laitier qui s’écoule au bas du fourneau ou dans une fosse ménagée en dessous de sa base.
Dans le bas du fourneau s’accumule un solide spongieux, composé de métal et de scorie, que l’on appelle « massiot » ou « loupe ». Le métal obtenu par ce procédé est très hétérogène. Le massiot peut être composé de fer et d’acier allant de 0,02% à 2% de carbone. La loupe est d’abord épurée et corroyée, par martelage répété, afin de retirer la scorie et de rendre le métal homogène. Il reste quand même des inclusions de scories dans la matrice métallique. On obtient après ce long processus, un bloc de métal qui pourra être mis en forme par le forgeron pour fabriquer l’outil (soc de charrue, serpe, cerclage de roue…) ou l’arme. Une fois l’outil mis en forme le forgeron procède à une dernière opération afin de durcir la surface il effectue une trempe cela consiste à plonger la pièce porter au rouge dans de l’eau froide.
L’antiquité tardive élargie (De la moitié du 1er millénaire au VIème siècle), du monde antique au début du moyen âge
L’expression Antiquité tardive est utilisée pour désigner une période historique qui commence en fin du premier millénaire mais dont la date de fin est beaucoup plus floue vers le VIème siècle. Elle n’est employée qu’en référence aux pays ayant appartenu au monde romain.
L’Antiquité tardive se caractérise par un mélange de traditions antiques. Ce que les historiens appellent la romanité, d’apports chrétiens et d’influences barbares. Les débats théologiques, les difficultés causées par les relations entre les souverains et l’Église.
Le développement des bâtiments chrétiens caractérisent la période.
L’Antiquité tardive constitue une période cruciale pour la transmission de la culture, de la science, et plus généralement de toutes les connaissances accumulées par les différentes civilisations antiques.
Elle nous intéresse donc au plus au haut point pour la considérer désormais comme une période charnière entre Antiquité et Moyen Âge mais de – 700 ans avant Jésus-Christ au IIIe siècle il existe un blanc sur la commune.
Nous ne détenons aucune source d’histoire de cette époque. Ce que l’on peut dire c’est que les Osismes ou celltes ou peuple gaulois armoricain habitent le Finistère depuis l’époque antique (on y retrouve des dolmens et des menhirs). Les Osismes furent augmentés par les Coriosolites à la fin du IVème siècle et le territoire devint la Petite Bretagne.